Quand on souhaite lancer son entreprise, une étape souvent négligée est le choix du statut juridique sous lequel on va opérer. Il existe en effet plusieurs possibilités, dont voici les principales :

  • créer une SARL (appelée également EURL lorsqu’un seul associé fonde la société), dont l’acronyme signifie société à responsabilité limitée, ou encore une SAS (appelée également SASU lorsqu’un seul associé fonde la société) ;
  • créer une entreprise individuelle, dont la forme la plus populaire est l’auto-entreprise, devenue depuis 2014 la micro-entreprise ;
  • opter pour un statut de salarié par le biais du portage salarial.

À travers cet article, on va s’intéresser aux 2 derniers cas, à savoir comparer la micro-entreprise et le portage salarial : laquelle est la plus avantageuse selon votre besoin ?

Pourquoi la micro-entreprise et le portage salarial ont du succès ?

La raison qui explique la popularité du portage salarial et de la micro-entreprise est simple. Il s’agit des statuts les plus « faciles » pour démarrer une activité. En effet, ils ont pour point commun d’être accessible à tous, sans frais ni démarche coûteuse ou avoir besoin d’un extrait KBIS (définition), puisque leur mise en place est totalement gratuite. En quelques clics, vous pouvez obtenir un statut juridique pour entreprendre.

En réalité, ces deux statuts présentent l’avantage de pouvoir être adopté par tout entrepreneur qui souhaite tester une idée ou un projet, sans prendre de risque financier. En effet, à la différence d’une SARL ou d’une SAS qui nécessite de déposer un capital social en banque, ainsi que des frais de formalités (frais de publicité, frais de greffe etc), la micro-entreprise et le portage salarial n’engageront des frais que si l’activité génère des résultats, mais nous y reviendrons plus tard dans l’article.

Définition du portage salarial : le salarié entrepreneur

Le portage salarial est un système tripartite qui consiste à signer un contrat de travail en CDI avec la société de portage, pour en devenir un salarié, et ensuite signer un contrat commercial avec une entreprise tierce par le biais de l’entreprise de portage. Une fois la prestation terminée et facturée, c’est l’entreprise cliente qui paie la société de portage salarial, et cette dernière reverse le montant de la facture, sous forme de salaire au salarié porté. Bien évidemment, l’entreprise de portage salarial perçoit une rémunération, sous forme de commission, qui correspond à un pourcentage du montant facturé par le salarié porté (en moyenne de 3% à 10% selon les sociétés de portage et les formules proposées).

Quels avantages et inconvénients du portage salarial ?

L’avantage du portage salarial est simple : vous êtes salarié, au même titre que vos amis ou proches qui sont salariés dans le privé. Vous cotisez absolument aux mêmes caisses de retraite, vous bénéficiez exactement des mêmes avantages, vous êtes éligible à la même assurance chômage (Assedic etc), et bénéficiez à ce titre de bulletins de salaire en fin de chaque mois, qui vous seront utiles dans bien des cas si on vous exige des fiches de paie pour justifier vos revenus.

Par ailleurs, côté gestion quotidienne d’une entreprise, vous n’aurez absolument rien à faire, car l’équipe RH & comptable de la société de portage se chargera de tout pour vous : vous n’aurez qu’à créer votre facture, l’envoyer à votre client, et envoyer via une interface l’ensemble de vos dépenses pour vos notes de frais. Autre détail important : vous n’avez aucun plafond de revenu à respecter, autrement dit, si vous facturez 500 000 euros sur une année, pas de problème, vous payerez par contre les impôts en conséquence, mais le portage salarial ne vous restreint pas à un seuil de chiffre d’affaires (à la différence du statut micro-entreprise).

Seulement, pour être salarié, et bénéficier de tous ces avantages, cela a un prix : et c’est le principal inconvénient du portage salarial. En effet, il faut savoir que sur 1 000 € HT facturé à votre client, vous percevrez entre 45 et 50 % du montant en tant que salaire net. Pourquoi ? Cela s’explique tout simplement par le fait qu’en tant qu’entrepreneur, vous payez la totalité de vos charges : quand on est salarié dans une entreprise privée, on paie les charges salariales uniquement, tandis qu’un salarié en portage payera les charges salariales ET patronales. Toutes ces charges, mis bout à bout, représentent donc près de la moitié de votre chiffre d’affaires.

Ainsi, pour une activité garantissant un chiffre d’affaires minimum, et fonctionnant au TJM comme les métiers IT / cyber-sécurité, par exemple celle d’un chef de projet, consultant, et autres professions libérales… représentant un revenu de plusieurs milliers d’euros par mois, ce statut peut être une vraie liberté, car vous n’avez rien à gérer et recevez votre salaire en fin de mois. Par contre, pour une activité secondaire, ou un complément de revenu voire occasionnel (par exemple de quelques centaines d’euros à quelques milliers d’euros par mois), le pourcentage de prélèvement élevé à la source risque de vous pénaliser. Une personne qui facture 1 000 euros à son client ne gagnera à la fin du mois environ 450 euros net sous forme de salaire. À vous de faire vos calculs.

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Définition de la micro-entreprise : l’indépendant entrepreneur

D’abord connu sous le nom d’auto-entrepreneur, ce statut a été créé par le Gouvernement le 1er janvier 2009, afin de permettre à des milliers de personnes ayant des activités complémentaires de pouvoir facturer facilement. Très vite, ce statut connaît un vif succès, et c’est des centaines de milliers d’auto-entreprises qui sont créées chaque année. En 2014, le terme « auto-entrepreneur » sera remplacé par « micro-entrepreneur ».

Concrètement, une micro-entreprise est une entreprise individuelle bénéficiant du régime portant le même nom, et permettant d’ouvrir une société avec des démarches administratives rapides et simples, combinées à un système d’impôt et de cotisations sociales basé sur le chiffre d’affaires déclaré. Tout français a la possibilité de devenir micro-entrepreneur en quelques clics, sans rien payer.

Quels avantages et inconvénients de la micro-entreprise ?

Analysons en détail les avantages de devenir micro-entrepreneur. La principale raison est sa fiscalité avantageuse : avec taux de cotisation allant de 12,9 % (pour la catégorie vente de marchandise) jusqu’à 22,4 % (pour les catégories professions libérales et prestataires de services), le tout indexé sur le chiffre d’affaires généré par l’auto-entrepreneur, on est sur un pourcentage plutôt compétitif, quand on compare au portage salarial et ses 50 %. En résumé, sur 1 000 € HT facturé à votre client, avec les taxes et le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, vous percevrez environ 75 % du montant soit 750 euros.

Ainsi, d’un point de vue taxation, pour facturer des prestations occasionnelles ou un revenu alimentaire ou complémentaire mais faible, ce statut semble idéal. Seulement, cette faible taxation est aussi son principal inconvénient : vous ne cotisez pas de la même manière pour votre retraite (concrètement, vous gagnerez moins à la retraite qu’un salarié), et surtout vous ne bénéficiez pas d’assurance chômage. Autrement dit : si votre client arrête son contrat avec vous, et que vous ne signez aucun autre contrat pour rebondir… vous finissez sans revenu.

Deuxième inconvénient, qui peut impacter certains, ce sont les limites de plafond à ne pas dépasser : même si ces seuils sont plutôt larges (72 600 euros pour les micro-entrepreneurs de profession libérales ou dans la prestation de services, et 176 200 euros pour les micro-entrepreneurs commerçants qui vendent de la marchandise), ils existent et vous contraindront à les prendre en compte, si vous les atteignez durant l’année… vous poussant à devoir basculer sur un autre statut (comme la SARL ou la SAS).

Voilà, vous savez tout sur les avantages et inconvénients du micro-entrepreneur avec le portage salarial. Il y a d’ailleurs de plus en plus d’offres d’emploi développeur freelance qui acceptent le statut de portage salarial comme celui de micro-entrepreneur. Alors, pour quel statut vous comptez opter ? Laissez-nous l’information en commentaire !

Qu’est-ce que Le portage salarial ?

Qui  n’a jamais entendu parler de portage salarial aujourd’hui ? De plus en plus en vogue depuis une quinzaine d’années, parallèlement au développement du travail indépendant, le portage salarial interroge. Certains se demandent tout simplement de quoi il s’agit, quand d’autres hésitent à le choisir parmi les nombreux choix de statuts, lors de leur création d’activité. 

Pour vous situer rapidement, le portage salarial, c’est transformer un travailleur indépendant en salarié. On l’appelle alors « salarié porté ».  STA portage est un site qui propose un tas d’informations sur le sujet, aussi, n’hésitez pas à allez sur le site pour découvrir le portage salarial plus en détail.

Comment devenir un salarié porté ?

L’ entrepreneur signe un contrat de travail en CDI avec la société de portage et devient son salarié. C’est donc la société qui établit ses bulletins et lui verse son salaire chaque mois. En parallèle, l’entrepreneur signe un contrat commercial avec la société cliente, par l’intermédiaire de la société de portage. C’ est cette dernière qui perçoit le paiement intégral de la facture réglée par le client. et elle la reverse, sa commission déduite, au porté.