C’est officiel : les deux collectivités “Paris-Saclay” et “Coeur d’Essonne” ont enfin obtenu de l’ARCEP la mise en arrêt de la méthode actuelle de raccordement de la fibre auprès des abonnés. Cette suspension a été demandée suite à de nombreuses plaintes des utilisateurs. En effet, la méthode STOC (la sous-traitance des opérateurs commerciaux) n’a pas eu l’effet escompté. 

La fibre optique est arrivée en force en France, et tente de se déployer au plus vite sur tout le territoire français, mais malheureusement les retours d’expériences d’installations de la fibre ne rencontrent pas le succès escompté. En effet, ce sont les plaintes faites par les nombreux utilisateurs, après la souscription à une offre fibre, qui ont attiré l’attention de la Sipperec et des élus des deux communautés d’agglomération, qui sont à leur tour montés aux créneaux auprès de l’ARCEP (L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques, des postes et de la distribution de la Presse). Après analyse des éléments exposés par les organismes et les recueils de plainte, l’ARCEP a aussitôt délivré un avis favorable pour la suspension de la méthode STOC.

Qu’est-ce que le mode STOC ?

La STOC, pour sous-traitance opérateur commercial, représente la procédure de démocratisation du raccordement des abonnés sur les réseaux de la fibre. Ce mode de raccordement est actuellement utilisé par les 4 principaux grands fournisseurs d’accès français d’internet, appelés également dans le jargon des FAI. Il s’agit de SFR, Free, Bouygues Telecom et Orange. Ces grands opérateurs missionnent par la suite des entreprises en sous-traitement pour le déploiement du raccordement de la fibre par le biais de contrats de sous-traitance avec des entreprises qu’ils désignent. Cependant, des plaintes de mécontentements des utilisateurs ont commencé à pulluler.

Dans les plaintes remontées depuis plus d’un an auprès des différents organismes, il en ressort que lors de la souscription au raccordement de la fibre, faite par les utilisateurs, les techniciens désignés pour intervenir auprès des particuliers ne sont pas suffisamment qualifiés. En effet, de nombreuses déconnexions ont eu lieu de façon assez fréquente, sans compter le constat de nombreux dégâts détectés sur les réseaux dus aux non respect des modes opératoires par les sous-traitants “sous-qualifiés” des opérateurs. 

Des foyers coupés d’Internet en plein confinement

Ces désagréments ont été préjudiciables, notamment pendant la crise sanitaire liée au virus du Covid-19, qui a dû mettre la plupart des français au télétravail. Par conséquent, les utilisateurs en remote n’ont pas pu travailler dans les meilleures conditions, et se sont retrouvés de nombreuses fois déconnectés du Wifi et de leur réseau de travail. Ces désagréments ont empati sur les rendus qu’ils devaient faire auprès de leur entreprise. 

À la suite de l’avis favorable de l’ARCEP pour valider la suspension de la méthode de raccordement de la fibre, la présidente de l’ARCEP, Laure de la Raudière a également donné son accord aux deux collectivités afin d’expérimenter le mode OI (Opérateur d’Infrastructure), par le biais d’un sous-traitant unique d’installation de la fibre “Altitude Infra” sur les réseaux Sequantic Europ’essonne pour Paris-Saclay et (Coeur d’Essonne) 

Malgré cette bonne nouvelle, le Sipperec et les Communautés d’Agglomération de Paris-Saclay et de Cœur d’Essonne restent prudents et attendent d’être sur du nouveau mode OI avant de clôturer définitivement ce dossier. Affaire à suivre.

Comment se déroule la procédure pour être raccordé à la fibre optique ?

Quand un nouvel abonné demande à être raccordé à la fibre optique, il existe plusieurs étapes distinctes avant de pouvoir bénéficier de votre connexion Internet. Nous allons vous décortiquer, étape par étape, ce qui se déroule en arrière-plan lors de votre souscription à une offre fibre (Free, Orange, Bouygues Telecom, SFR…).

1ère étape : avoir dans sa ville un NRO (noeud de raccordement optique)

Avant d’avoir la fibre optique chez soi, il faut d’abord que la fibre optique soit accessible dans votre ville. C’est pour cela que les opérateurs vont installer ce qu’on appelle un NRO, pour Noeud de raccordement optique. C’est une sorte de pièce fermée et dédiée à la redistribution de la connexion fibre partout dans la ville. Grâce à la technologie même de la fibre optique, chaque foyer raccordé bénéficiera du même débit internet, sans déperdition ni dégradation de la vitesse, à la différence de l’ADSL.

2ème étape : disposer d’un PMZ dans son immeuble (Point de mutualisation de zone)

Le fait de disposer d’un NRO dans sa ville ne suffit pas à rendre votre logement raccordable à la fibre optique : il faut également disposer d’un point de mutualisation de zone (appelé PMZ) dans votre quartier, pour pouvoir raccorder votre immeuble au NRO. C’est donc une sorte d’armoire en externe mutualisant la fibre entre tous les opérateurs, et dans lesquels chaque entreprise pourra relier votre quartier, par le biais des PBO installés dans votre rue.

3ème étape : installer un PBO (Point de branchement optique)

Le point de branchement optique (PBO) est l’avant dernière étape avant de brancher votre logement : ils serviront de connexion intermédiaire avec le PMZ, et peuvent avoir le nom de boîtier pied d’immeuble (BPI) s’ils se situent à l’intérieur de l’immeuble. Une fois installé, votre logement peut être raccordé à la fibre Internet !