De nombreux salariés français reprochent des lacunes de management à leurs supérieurs hiérarchiques : cela peut avoir des conséquences minimes comme ne pas se sentir valorisé, mais cela peut pousser jusqu’à la dépression et détruire la productivité d’une équipe entière. Nous allons comprendre ce qu’est la définition d’un manager incompétent, l’aspect toxique d’une mauvaise relation managériale entre un n+1 et un collaborateur, et les solutions pour résoudre ce problème.

Quels signes pour identifier le bon du mauvais manager ?

Prenons l’exemple d’une entreprise dans le numérique, et vous faites partie de l’équipe d’un responsable e-commerce, chief digital officer, ou encore d’un directeur marketing. Cependant, la relation n’est pas au beau fixe. En effet, votre manager est brusque, intrusif, maniaque du contrôle ou au contraire complètement passif et indécis. Il vole vos victoires mais décharge sur vous les défaites, ne vous félicite jamais, ne fais pas attention à ce que vous faites et décale chaque point que vous avez avec lui. C’est un mauvais manager, vraiment mauvais selon vous. Mais comment gérer un manager qui vous pourrit la vie au quotidien ? Voici quelques astuces.

Au départ, personne ne prend en charge une équipe en se disant « je vais leur pourrir la vie ». Votre mauvais manager pense probablement qu’il est bon, et n’est pas au courant de ses lacunes. La définition de « mauvais » dépend essentiellement des besoins du salarié, des talents du manager, et des circonstances de votre entreprise.

Des styles de management différents : passif ou actif

Dans le cas du manager passif, il est fort probable qu’il ne réalise pas que son manque de directives et de feedback fait de lui un mauvais manager. Au contraire, il pense être extraordinaire car il vous permet d’être autonome, d’être libre d’exprimer vos idées et votre potentiel.

Le manager actif qui, au contraire, donne trop de directives et contrôle tout en permanence, se sent généralement assez mal dans son poste et a peur de le perdre. Il ne réalise pas que son micro-management est pris comme une insulte par des salariés qui eux, ont confiance dans leurs compétences.

Ou alors, tout simplement, votre manager manque d’expérience et croule sous l’ampleur de son propre travail, à tel point qu’il n’a plus de temps pour vous. C’est souvent le cas lorsqu’il y a eu des diminutions d’effectifs.

« Mon boss est nul » : que faire pour améliorer la situation avec votre n+1 ?

Dans tous les cas, si vous trouvez votre supérieur hiérarchique mauvais, identifiez vraiment ce en quoi il est mauvais selon vous, et comment il pourrait dès demain mieux répondre à vos attentes.

D’abord, parlez-lui : expliquez-lui de quoi vous avez besoin en termes de directives, feedback et soutien. Ne lui dites pas qu’il est mauvais, mais concentrez-vous sur ce dont VOUS avez besoin pour mieux travailler. Normalement, il devrait changer légèrement ses habitudes avec vous et être moins mauvais à vos yeux.

Demandez au manager comment vous pouvez l’aidez à atteindre ses objectifs. Faites-lui comprendre que vous êtes une équipe et qu’il peut compter sur vous au lieu de vous voir en « ennemi ». N’hésitez pas à ajouter certaines informations issues de vos échanges avec lui directement en commentaire d’entretien annuel, ou bien en récapitulatif de votre échange par e-mail, afin de garder une trace de ces discussions.

Si rien ne fonctionne, que vous lui avez expliqué à plusieurs reprises ce qu’il vous fallait, et que ça ne colle toujours pas, alors n’hésitez pas à en parler aux RH ou au boss de votre manager. Là, votre manager vous en voudra probablement toujours, mais ça peut faire changer les choses.

Enfin, si vraiment rien ne fonctionne, il ne vous reste plus qu’à trouver un autre manager, soit en interne (si vous êtes dans une grande structure), soit dans une autre entreprise, en commençant à regarder les offres d’emploi qui vous correspondent et en travaillant votre e-réputation pour être identifié par les recruteurs.