Si vous avez déjà travailler, vous avez forcément un compte CPF (Compte Personnel de Formation) qui se traduit par de l’argent destiné à réaliser des formations. Attention, si vous pensez pouvoir récupérer les fonds directement pour les utiliser ailleurs qu’en formation, malheureusement cela n’est pas possible. Pas de panique, il est toujours possible de profiter de l’argent du CPF par d’autres moyens. On vous explique tout.
L’origine du CPF : le DIF (Droit Individuel à la Formation)
Le compte personnel de formation est, depuis début 2015, le nom officiel du dispositif « DIF » pour le droit individuel à la formation. Le CPF, contrairement au DIF, est accessible à tous les individus âgés de 16 ans et plus, dès leur entrée sur le marché du travail, et les accompagne tout au long de leur carrière professionnelle. Le nouveau nom du DIF en janvier 2015 a pour objectif d’élargir ses capacités et améliorer l’accès à la formation professionnelle. Le mode de financement de ce dispositif moins sophistiqué a été modifié à la suite du vote de la loi permettant « la liberté de choisir son parcours professionnel ». Au lieu du volume horaire, les droits sont désormais valorisés en euros sur un compte attitré.
Quelles sont les caractéristiques du CPF ? Durée, les formations…
Tout savoir en détail sur le CPF :
- Les personnes concernées : Le CPF s’adresse à un public plus large qui comprend les travailleurs, les fonctionnaires et les personnes à la recherche d’un emploi.
- Durée : Le CPF prévoit un maximum de 150 heures de formation sur une période de huit ans, soit 24 heures de formation par an.
- Les formations prises en charge par le CPF : elles doivent offrir un diplôme ou une qualification comme un titre RNCP par exemple.
- Un choix illimité de formations : Le CPF est la propriété exclusive de son utilisateur, qui peut l’utiliser comme bon lui semble sans contacter son employeur (il devra juste le prévenir si la formation à suivre nécessite un arrêt de travail).
Le CPF est une excellente option pour se former personnellement ou professionnellement. Nombreux sont ceux qui utilisent également le CPF pour se reconvertir vers de nouveaux métiers comme dans la restauration, les jeux vidéo, le digital ou encore l’e-commerce.
Transférer les fonds de mon compte CPF vers mon compte bancaire ?
Les transferts en espèces depuis votre compte CPF ne sont pas autorisés car les fonds sont destinés à être utilisés uniquement pour la formation. Par conséquent, vous devez vous rendre sur le site moncompteformation.gouv.fr et examiner les offres de formations qui y sont proposées. Il est bon de savoir que vous pouvez utiliser votre budget CPF pour passer un permis voiture, moto ou même bateau. Ainsi, vous pouvez dépenser votre argent CPF d’une autre manière.
Comment mon compte CPF est approvisionné ?
Le CPF est géré par la Caisse des Dépôts et Consignations. Après chaque année de travail à temps plein, votre compte est crédité selon votre statut. Le crédit sera entre 500 et 5000 euros si vous êtes un salarié qualifié, et entre 800 et 8000 euros si vous êtes un salarié non qualifié. Si vous avez travaillé à temps partiel mais à plus de 50 % du temps, vous profitez des mêmes avantages qu’un salarié à temps plein. A contrario, si vous êtes à temps partiel à moins de 50 % du temps, vos droits seront calculés au prorata du temps de travail.
Vous devez savoir que les heures CPF qui sont déjà sur votre compte ont été converties en euros au taux de 15 € par heure.
Comment faire pour conserver son argent CPF ?
Il existe aujourd’hui beaucoup plus d’organismes de formation qu’auparavant. Cela s’explique par le fait que les métiers digital se sont imposées dans notre vie quotidienne. Aujourd’hui, de nombreuses compétences avancées peuvent être acquises gratuitement, comme le graphisme, l’animation 3D, la rédaction web ou encore la construction de sites web. En d’autres termes, il est désormais très facile de recevoir une formation adaptée à son projet.
D’un autre côté, la question du financement est souvent évoquée lors des entretiens avec les conseillers de Pôle emploi ou lors des salons de l’emploi. Cette préoccupation est légitime, surtout si l’on tient compte de l’augmentation récente du coût de la vie.